Fidèle à son habitude, Free a secoué le cocotier en incluant dans la dernière mise à jour de sa Freebox Révolution, une fonction qui bloque par défaut les publicités affichées sur les sites Web.
Si l'idée de proposer aux abonnés un 'adblocker' n'a rien de choquant en soi, le fait de l'activer par défaut suscite une grosse polémique où se mêlent choix des abonnés, modèles économiques des sites, neutralité du réseau, neutralité des opérateurs et entrave à l'activité économique d'un tiers...
Sur la toile, les experts des réseaux et du Web en général se perdent en conjectures, applaudissent ou s'enflamment contre la décision de Free.
Pour Benjamin Bayart, président de French Data Network (FDN), la méthode est douteuse. "J'ai toujours trouvé la publicité en ligne beaucoup trop invasive (encombrante, bruyante, etc), c'est pourquoi j'installe toujours AdBlock. Du coup, si j'étais abonné chez Free, je trouverais sans doute le service agréable, et l'activerais probablement", écrit-il sur le blog de l'association.
Rafraîchissons notre mémoire : pub, économie, vie privée
Pour l’instant Free et Youtube sont dans l’impasse, et c’est bien Google et Youtube qui sont visés. Free a réussi un coup d’éclat en terme de communication en passant pour le gentil FAI qui offre une expérience utilisateurs de surf optimisée pour ses abonnées. Car oui, sans pub, les pages chargent plus vite, quoi qu’on en pense.Free par ce biais améliore donc les performances de son réseau en amputant des contenus. Un arbitrage ministériel semble donc maintenant la seule issue possible. Free aura réussi son coup, sensibiliser le gouvernement sur les problèmes de tuyauterie qu’il rencontre avec Google. Mais à quel prix ?
Déminage de Troll par l'inénarable Benjamin Bayart
Sommaire : Free a provoqué un grand émoi en activant le filtrage des pubs web par la Freebox. Mais ce n'est pas une première : dès 2000, en France, un FAI avait été lancé sur ce principe. Retour sur NoPub, une histoire que j'ai vécue de l'intérieur...
Mais quelle mouche a piqué Free ?! Le FAI a décidé sans prévenir personne de bloquer les publicités affichées sur les sites internet visités par ses abonnés, en activant par défaut un bloqueur de pubs géré depuis sa Freebox. Un service qui a l'air sympathique mais qui coûtera des millions et des millions d'euros à des milliers d'entreprises, et qui menace leur survie.
Où quand Free décide d'embêter Google.