Jérémie Zimmermann : Avant de répondre, je tiens déjà à préciser qu’il n’y a pas d’anonymat total sur le web. C’est une illusion, tout comme l’est la notion de sécurité absolue. Si quelqu’un veut vraiment vous retrouver alors que vous utilisez des techniques d’anonymat, il existe des moyens de vous retrouver plus ou moins intrusifs ou évolués pour le faire.
Traduction par Framasoft de l'article de Bruce Schneier (http://shaarli.cafai.fr/?xXzlkQ). Internet est un état de surveillance. Que nous l’admettions ou non, et que cela nous plaise ou non, nous sommes traqués en permanence. Google nous trace, tant sur ses propres pages que sur celles auxquelles il a accès. Facebook fait de même, en traçant même les utilisateurs non inscrits chez lui. Apple nous trace sur nos iPhones et iPads. Un journaliste a utilisé un outil appelé Collusion (NdT : de Mozilla) pour déterminer qui le traçait : 105 entreprises ont tracé son usage internet sur une seule période de 36 heures ! De plus en plus, nos activités sur Internet sont croisées avec d’autres données nous concernant. La découverte de l’identité de Broadwell a nécessité de croiser son activité sur internet avec ses séjours dans des hôtels. Tout ce que nous faisons aujourd’hui implique l’usage d’un ordinateur, et les ordinateurs ont comme effet secondaire de produire naturellement des données. Tout est enregistré et croisé, et de nombreuses entreprises de big data font des affaires en reconstituant les profils de notre vie privée à partir de sources variées. [...] Bienvenue dans un Internet sans vie privée, et nous y sommes arrivés avec notre consentement passif sans véritablement livrer une seule bataille ...