Si l'information a depuis été mollement démentie par l'intéressé, et raillée par les commentaires moqueurs du secteur, nous avons décidé chez Slate de prendre Arnaud Montebourg au sérieux. Et de lui fournir une feuille de route complète pour empêcher une bonne fois pour toutes l'ensemble des services de Google (Gmail, YouTube, Google Drive...) de venir encombrer le réseau français. Le tout, en s'inspirant évidemment des meilleurs élèves en matière de censure du Net: Chine, Iran, Syrie, Russie, Corée du Nord... bref, la crème de la crème!
1. Filtrer google.com, youtube.com...
2. Filtrer les adresses IP
3. Effacer Google de l'Internet français
4. Effacer Google de tout l'Internet
5. Filtrer des mots clé
6. Ralentir le débit de l'Internet
7. Faire un intranet
8. Agir dans les box des FAI ou dans les appareils
9. Bombarder la Silicon Valley et/ou les internautes récalcitrants
Un Conseil National du Numérique qui propose un ajustement juridique qui ne garanti en rien le respect de la neutralité du net, et des fuites qui confirment que le gouvernement s’apprête à l’enterrer, le tout accompagné de déclarations de bonnes intentions…
[...]
La réponse du gouvernement – ou son absence – devrait éclairer le débat sur les réelles intentions de la France en ce qui concerne la neutralité du net. D’une façon ou d’une autre, les masques devraient tomber dans les jours qui viennent. Souhaitons que les personnalités les plus intègres (il y en a) qui ont tenté de travailler avec le gouvernement pour sauver la neutralité du net se démarquent rapidement.
Accessoirement, les réactions de la CNIL et de l’ARCEP, tous deux mis au courant de l’affaire, seront également à regarder de près.
Hasard ou coïncidence, Arnaud Montebourg « tire à boulet rouge » sur l’ARCEP.
L'ARCEP avantage-t-elle trop les consommateurs et ne protègent t-elle donc pas assez les opérateurs ? Selon un rapport confidentiel rédigé notamment par Arnaud Montebourg et Fleur Pellerin et obtenu en exclusivité par BFM Business, la réponse est évidente. Au point que le gouvernement pourrait mettre la main sur certains pouvoirs de l'Autorité de régulation des télécoms.