Cette semaine, parlons politique. Ces dernières années, cvombien de révolutions, de contestations, de fronts critiques ont-ils été rendus possible par le partage de l’information en temps réel, par l’organisation des mouvements grâce aux réseaux sociaux, par la diffusion d’images qui tombent directement sur l’écran de votre téléphone portable, même si vous êtes à l’autre bout du monde ?
De nouvelles manières de faire de la politique s’inventent dans le monde numérique et des figures nouvelles émergent également. Qu’on les nomme « lanceurs d’alerte », « désobéisseur », « activistes » ou tout simplement journalistes, ils divulguent à une échelle sans précédent des secrets que les Etats préféraient jusque là garder soigneusement enterrés dans leurs plis les plus obscurs.
Pensez à Snowden, pensez à Assange, pensez à Manning : tous ont en commun d’avoir révélé des secrets d’état, de se battre pour approfondir la démocratie. Tous ont également en commun d’être considérés comme des ennemis d’état.
La révolte à l’ère numérique, on en parle aujourd’hui.
http://rf.proxycast.org/1054741663508865024/14341-26.07.2015-ITEMA_20778457-0.mp3
Pour Geoffroy de Lagasnerie, "l'Etat fait proliférer aujourd'hui les mesures qui échappent au contrôle du juge. Ce qui débouche sur une précarité juridique croissante pour les individus. L'Etat développe sa case noire, les zones grises où règne l'arbitraire... ce qui est une régression et accroît notre vulnérabilité."