Les 7 géants du Web – Google, Facebook, Microsoft, Twitter, Apple, Wikipedia et Yahoo! – ne sont pas des anges. C’est ce que décrit Daniel Ichbiah, journaliste et écrivain, dans son ouvrage « Les nouvelles superpuissances ». Il explique comment ces sociétés s’asseyent sur nos libertés individuelles à Olivier Cimelière, directeur d’Heuristik Communications et animateur du blog du communiquant.
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Jérémie Zimmermann : "Google et Facebook sont devenus des monstres" Trousses de secours en période de crise Ventscontraires.net Théâtre du Rond-Point
Une mauvaise nouvelle – peut-être est-ce une bonne nouvelle, je ne sais pas – nous passons beaucoup de temps derrière nos écrans à travailler pour rien. A vrai dire, nous n’arrêtons jamais de travailler : quand nous faisons une recherche sur Google, quand nous mettons à jour un statut sur Facebook, quand nous écrivons un tweet, quand nous laissons un commentaire sur un hôtel dans TripAdvisor, toutes ces activités sont une forme de travail. Pourquoi ? Parce qu’à chaque fois nous produisons des données, souvent des données personnelles, qui vont être monétisées par ces services. A chaque fois que je fais une recherche sur Google, je fournis à Google des données sur mes goûts et intérêts, données qui permettront à Google de nourrir ses algorithmes et de mieux cibler les espaces publicitaires qui constituent ses revenus. Même fonctionnement ou à-peu-près avec Facebook, Youtube, etc. A chacune de mes actions numériques, je produis de la valeur, j’enrichis quelqu’un, bref, je travaille. Et pourquoi ne serais-je pas rémunéré pour ce travail ?
Tribune de Laurent Chemla sur la valeur de nos données privées.
Google et Facebook dominent largement le trafic Internet mondial…sauf en Chine et en Russie.
Le phénomène des GAFA est un pb local.
Jérémie Zimmermann, porte-parole de la Quadrature du Net, association de défense des droits et libertés des citoyens sur Internet, était l'invité d'un chat avec les lecteurs du Monde.fr, mercredi 12 juin.
Pour Benjamin Bayart, président de la fédération des fournisseurs d'accès FDN, ces révélations n'en sont pas vraiment : « C'est dans le droit-fil du programme précédent, Echelon, qui lui n'avait pas fait de bruit », souligne-t-il. Dans les années 1990, un journaliste avait révélé que plusieurs pays anglo-saxons avaient mis sur pied un réseau mondial d'interception des communications. Les « grandes oreilles » de la NSA y jouaient un rôle clef. Pour cet activiste, l'impact médiatique de Snowden est donc juste la preuve que la société numérique grandit : « Nous sommes en train de changer de mode de fonctionnement. Les gens nés avec Internet sont habitués à faire circuler l'information, à des rapports non hiérarchiques, à la transparence. »
The new law would help you decide who gets your data, what they can do with it and who they can give it to. You will be able to find out what's happening to your personal information more easily. You'll then be able to object to what's going on, have your personal information erased or get it back from businesses.
Une coalition d'organisations de défense des libertés individuelles a lancé jeudi une campagne et un site internet, nakedcitizens.eu, pour dénoncer le lobby intense d'entreprises américaines pour mettre à mal une nouvelle règlementation européenne, visant à mieux défendre la vie privée des citoyens.
Analyse : La plupart des commentaires que j'ai lus jusqu'ici sur la fin de Google Reader portaient sur son utilisation en tant que client RSS. Mais c'est pour brouiller les pistes. Les vraies victimes ont été les entreprises qui avaient planifié en 2005 et 2006 de créer des moteurs de synchronisation RSS. Tel Godzilla ravageant Tokyo, Google les a balayées sur son passage et évincées du marché.
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À l'ère des appareils mobiles, où la synchronisation du contenu et des paramètres entre de multiples emplacements est une fonctionnalité cruciale, la disparition de la plate-forme de synchronisation de Google est une vraie calamité.
Vous vous souvenez quand NewsGator s'apprêtait à créer cette fameuse plate-forme de synchronisation il y a des années ? Nous ne saurons jamais ce qui aurait pu être, mais une chose est sûre : l'arrivée de Google sur ce marché a rendu l'activité intenable.
Les réseaux sociaux ont contribué au désengagements des utilisateurs de RSS
Bien entendu, Twitter et Facebook ont fortement ébranlé l'utilisation de RSS, mais il reste un marché pour ce format. Un grand marché, même, si on le mesure par rapport aux standards d'une entreprise qui n'a pas l'envergure de Google.
Un gigantesque trou noir qui engloutira et mémorisera les coups de téléphone, les SMS, les emails, les discussions, les « I Like » et tout type de données que des millions et des millions d’utilisateurs ajoutent chaque seconde sur le Web. La CIA veut en recueillir le plus possible et les avoir à disposition « pour toujours », de façon à pouvoir les analyser dans le but de garantir la sécurité des États-Unis. Ira « Gus » Hunt, le responsable du département technologique de la CIA l’a expliqué depuis New York. La nouvelle, écrit le Huffington Post, est survenue deux jours après l’annonce de l’accord conclu avec Amazon qui fournira à l’Agence la technologie permettant de construire un nuage informatique (Cloud) capable de conserver des quantités de données jamais imaginées auparavant.
La Stasi, c’était 91000 agents et 170000 mouchards. Facebook, c’est 2000 agents employés, et 1 milliard de mouchards. Ah ben oui, vous croyez quoi ? Votre profil Facebook enregistre vos données personnelles, mais aussi toutes celles des personnes qui entrent en contact avec vous.
Jusqu'ici, les réseaux sociaux avaient une bonne image. Ce sont eux dont on a loué le rôle émancipateur à l'époque du Printemps arabe, et dont on se sert de plus en plus au quotidien. Dans le monde, Twitter compte ainsi plus d'un demi-milliard d'utilisateurs. Et le site de micro-blogging vient de lancer Vine, un service de vidéo d'une durée de 6 secondes que l'on peut utiliser de son mobile pour capturer et partager des moments du quotidien. Les réseaux sociaux servent aussi, pour beaucoup, à s'envoyer des micro-messages censés être privés et qui peu à peu remplacent les courriels.
Or, l'accusation que porte Julian Assange, le créateur de WikiLeaks, dans la vidéo exclusive réalisée par Le Point.fr est grave. Il explique que les réseaux sociaux collaborent de plus en plus ouvertement avec Washington. Soit en leur communiquant le contenu des conversations censées rester confidentielles, soit carrément en coupant des comptes auxquels sont abonnés plusieurs dizaines de milliers de followers.
[Là-bas si j'y suis]
Pour toute une génération aujourd'hui dans le monde, Julian Assange est le héros qui invente Wikileaks, qui dévoile les crimes de guerre des États-Unis en Irak, qui diffuse des milliers de pages de documents officiels, qui fait trembler États et services de renseignement. Il prolonge l'esprit des journalistes qui ont révélé l'affaire du Watergate ou des Pentagone Papers.
Évidemment le pouvoir américain le poursuit par tous les moyens. Hilary Clinton veut sa peau, l'éditorialiste de Fox News lance des appels au meurtre contre Assange, partout le pouvoir exerce des pressions sur les médias, la Suède le poursuit pour abus sexuel, un moyen de l'attirer en Suède pour l'extrader aux Etats Unis où il risque la prison à vie, selon ses supporters. Le pays de la transparence et de la liberté d'expression, montre une image moins séduisante. Depuis des mois, le soldat Bradley Maning accusé d'avoir diffusé des secrets d'État par Wikileaks, risque la prison à perpétuité. Mis à l'isolement dans l'attente de son jugement, l'ONU dénonce les "tortures psychologiques" dont il fait l'objet.
Traqué de partout, Assange a trouvé refuge à l'ambassade de l'Équateur à Londres dans quelques mètres carrés, surveillé par des centaines de policiers. S'il met un pied dehors il est immédiatement arrêté. C'est là que nous le rencontrons aujourd'hui, à l'occasion d'un livre qu'il publie avec trois autres "Résistants numériques", MENACES SUR NOS LIBERTES (Robert Laffont).
Big brother aujourd'hui s'appelle GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon) sa dévise : DATA TO VALUE.
Comment Internet nous surveille, comment résister...
Avec Julian Assange et Jérémie Zimmerman de la Quadrature du Net
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