Une trentaine d'associations de toute la France qui fournissent de l'accès Internet au niveau local sont réunies ce week-end à Seignelay (Yonne). Elles sont invitées par la coopérative icaunaise Scani, qui permet déjà à 460 foyers ou collectivités d'avoir un accès internet haut débit.Les fournisseurs d'accès indépendants se développent en France car il reste encore beaucoup de zone blanches.Et même si beaucoup de candidats aux législatives promettent un meilleur accès internet, ce sont les grands opérateurs privés qui décident explique Bruno Spiquel membre actif de Scani : "on voit le cas à Joigny, la mairie a demandé aux cinq grands opérateurs en précisant qu'elle était prête à financer un réseau sur le territoire, les élus se sont fait envoyé bouler, on leur adit vous êtes trop petits , ça ne nous intéresse pas. Aujourd'hui, la fibre va être déployée, pilotée par Dijon. Une petite ville qui ne ferait pas partie du plan de déploiement n'aura pas d'alternative". Les associations indépendantes n'attendent pas grand chose des élus, ou futurs élus. Chez Scani, c'est dans une cabane au fond d'un jardin que le réseau est connecté. La coopérative paie 1.400 euros par mois pour obtenir de l'internet ultra haut débit 200 méga qu'elle partage en réseau hertzien avec 150 abonnés de centre Yonne. Et ce n'est pas grâce aux élus. indique Benjamin Bayard, Président de la fédération des fournisseurs d'accès associatifs: " Les politiques sont un obstacle. Quand ils ne nous mettent pas des bâtons dans les roues on est déjà content." Plusieurs collectivités ont donc choisi d'avoir recours à un fournisseur d'accès associatif, car fibrer la France en intégralité d'ici 2022 comme promis par le précédent gouvernement est impossible selon Benjamin Bayard. "La solution existe à condition de se prendre en main" dit-il et c'est qu'il explique à ceux qui découvrent les fournisseurs indépendants : "Quand on leur dit que nous sommes une association et qu'on fabrique de l'accès à internet, leur première réflexion est de se demander si on a le droit. Oui, on a le droit ". En attendant mieux, prochaine étape du plan gouvernementale les 2200 communes de France sans internet mobile doivent être équipées.
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