En novembre 2011, Nicolas Sarkozy demandait à ce qu’on aille « plus loin, car il y a les sites de streaming. J'aime une musique, je veux la partager : la démarche n'est pas en soi négative. Mais sur les sites de streaming, l'idéologie du partage, excusez-moi, c'est l'idéologie de l'argent : je vole d'un côté et je vends de l'autre ». Une semaine plus tard, Frédéric Mitterrand réclamait à la Hadopi le soin de trouver un arsenal anti streaming et direct download dans les trois mois. Marie-Françoise Marais refilait la patate chaude à Mireille Imbert-Quaretta, présidente de la Commission de protection des droits.
On le sait, la Hadopi est née d’une petite entourloupe : contourner l’infraction de contrefaçon par une contravention de négligence caractérisée, histoire d'automatiser les traitements sans passer par un juge. La Rue du Texel réitère ici l'exercice avec cette fois les obligations des hébergeurs. Après avoir poussé les internautes à abandonner le P2P, elle est désormais en quête de mesures pour lutter contre le streaming et le direct download.
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On a souvent une image rétro du bibliothécaire. Mais à l’heure du numérique, la profession est confrontée à des enjeux de taille. Lionel Maurel a cette particularité d’être à la fois juriste, bibliothécaire et tenancier d’un blog incontournable sur les questions relatives aux droits d’auteurs et aux libertés numériques. Sous le pseudo Calimaq, en référence à Callimaque de Cyrène, un poète grec et bibliothécaire de la mythique Bibliothèque d’Alexandrie, au IIIe siècle avant J-C, il alimente à un rythme effréné son S.I. Lex. Lex Google, Licence Libre, Copyfraud, Domaine public, Contribution créative, copy party… Lionel Maurel illumine la caverne de l’obscurantisme.
Pour les professionnels du cinéma, Internet incarne de plus en plus le mal absolu, comme nous avons pu le constater le 8 novembre dernier, lors d’une réunion tenue dans l’enceinte du cinéma parisien L’Arlequin, avec une poignée de spécialistes du septième art rassemblée pour discuter financement et diffusion (c’est-à-dire chronologie des médias).
The European Union's governmental machine is a complicated beast, with its intertwining of supra-national, national and party-political levels (if you're interested in understanding how it works, the digital rights organization EDRI has put together a useful introduction (pdf).) That makes it quite hard to tell what is going on behind the scenes with this new Opinion of the International Trade Committee on a Digital Freedom Strategy in EU Foreign Policy (pdf.) http://www.europarl.europa.eu/sides/getDoc.do?pubRef=-%2f%2fEP%2f%2fNONSGML%2bCOMPARL%2bPE-492.658%2b02%2bDOC%2bPDF%2bV0%2f%2fEN
Premier épisode sur Owni de la nouvelle chronique inédite de Laurent Chemla - fondateur de Gandi et auteur de Confessions d'un voleur-, à laquelle le lecteur est invité à participer. C'est expérimental. Et interroge le présent sur son avenir, ses enjeux, de notre place dans le monde. Rien que ça.
J’ai cru comprendre qu’Internet avait déjà dans ses gênes cette arme intéressante : lorsqu’elle rencontre une censure, il le considère comme un bug, et trouve un autre chemin pour permettre au datalove <3 de circuler
«Le rejet d’ACTA par le Parlement européen, tout comme la mise en échec en début d’année de la loi SOPA aux Etats-Unis, obtenus grâce à une mobilisation citoyenne sans précédent, constituent à l’évidence deux grandes victoires. Mais leur portée reste limitée, car il s’agissait essentiellement de batailles défensives, menées par les défenseurs des libertés numériques et de la culture libre pour barrer la route à des projets liberticides.
Néanmoins, ces succès créeent une opportunité politique pour passer de la défensive à l’offensive, en proposant une refonte globale du système du droit d’auteur et du financement de la création.
Dans cette perspective, la Quadrature du Net vient de publier un document de première importance, préparé par Philippe Aigrain et intitulé “Eléments pour la réforme du droit d’auteur et des politiques culturelles liées“. »
Final version of QuestionCopyright.org's first "Minute Meme." Score arranged and recorded by Nik Phelps. Vocals by Connie Champagne. Song and animation by Nina Paley.
70% du piratage de musique se fait hors-ligne
Constatons la propriété littéraire, mais, en même temps, fondons le domaine public. Allons plus loin. Agrandissons-le. Que la loi donne à tous les éditeurs le droit de publier tous les
livres après la mort des auteurs, à la seule condition de payer aux héritiers directs une redevance très faible, qui ne dépasse en aucun cas cinq ou dix pour cent du bénéfice net. Ce
système très simple, qui concilie la propriété incontestable de l’écrivain avec le droit non moins incontestable du domaine public, a été indiqué ; dans la commission de 1836, par celui
qui vous parle en ce moment ; et l’on peut trouver cette solution, avec tous ses développements, dans les procès-verbaux de la commission, publiés alors par le ministère de l’intérieur.
Le principe est double, ne l’oublions pas. Le livre, comme livre, appartient à l’auteur, mais comme pensée, il appartient — le mot n’est pas trop vaste — au genre humain. Toutes les
intelligences y ont droit. Si l’un des deux droits, le droit de l’écrivain et le droit de l’esprit humain, devait être sacrifié, ce serait, certes, le droit de l’écrivain, car l’intérêt
public est notre préoccupation unique, et tous, je le déclare, doivent passer avant nous. (Marques nombreuses d’approbation)