Des grands principes au cas pratique, il a fallu convaincre son auditoire de l’importance de « répondre au terrorisme sans perdre la raison », sous-titre de son essai « Pour la liberté », qui rassemble trois plaidoiries qu'il a prononcées devant le Conseil constitutionnel en défense des libertés publiques. Trois montées à la barre, entre janvier et mai de cette année, pour dénoncer la non-conformité à la Constitution de dispositions législatives contenues dans l’Etat d’urgence. François Sureau va même plus loin dans son ouvrage : par certains aspects, nous serions selon lui dans « un univers prétotalitaire » [...] Il a fallu arriver jusqu'au Conseil Constitutionnel, pour que neuf juges viennent dire : « Il est inadmissible qu'on empêche les français de lire ce qu'il veulent et de s'informer sur ce qu'il veulent. » Me Sureau
Pour cette seconde partie d’émission, nous recevons le « jeune, entrepreneur et geek » Mounir Mahjoubi, qui le 2 février dernier a remplacé Benoît Thieulin à la tête du Conseil national du numérique (CNNum). Il dialogue avec la coordinatrice des campagnes de la Quadrature du Net Adrienne Charmet. || Podcast : http://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/12360-02.03.2016-ITEMA_20926418-1.mp3
La Ligue des droits de l’Homme (LDH) vient de demander au Conseil d’Etat de suspendre l’état d’urgence, en vigueur jusqu’au 26 février. L'avocat de la LDH est l'invité de Patrick Cohen.
Aujourd’hui, nous formulons un troisième vœu pour l'année 2016 : si l’on devait tout réinventer d’Internet, que ferait-on ? Nous posons la question à Benjamin Sonntag ingénieur système et réseau membre de Quadrature du Net Alexandre Léchenet rédacteur en chef magazine Nichons-nous dans l’internet.
Podcast http://rf.proxycast.org/1115583238245457920/13954-06.01.2016-ITEMA_20882286-1.mp3
Troisième épisode d’une semaine consacrée à l’engagement.
Aujourd’hui, nous parlons d’un éclatement des formes de l’engagement politique sur la toile. Avec Adrienne Charmet-Alix, jeune militante. Après avoir été Présidente puis Directrice des programmes de Wikimédia France, elle devient coordinatrice des campagnes de La Quadrature du Net, où elle s’oppose activement au projet de loi relatif au renseignement.
Au téléphone : Laurent Chemla, informaticien, ingénieur du web. Précurseur, il est le premier informaticien français à avoir été inculpé puis relaxé pour piratage informatique depuis un Minitel, en 1986.
Invité(s) :
Adrienne Charmet, coordinatrice des campagnes de la Quadrature du Net
Podcast: http://rf.proxycast.org/1105239412733648897/13954-09.12.2015-ITEMA_20860277-1.mp3
Laurent Chemla, Axelle Lemaire et Gilles Babinet
Le débat sur la nouvelle loi sur le renseignement fait rage, et comme souvent en France, il est en retard sur le calendrier politique et intervient alors qu’un texte déjà bien ficelé est en cours d’examen par le parlement selon une procédure d’urgence de surcroît. Ce débat classique entre sécurité et liberté a un air de déjà vu – songeons aux tristement célèbres « lois scélérates » auxquelles faisait référence Edwy Plenel ce matin sur cette chaîne -, comme si rien n’avait changé depuis un siècle ? Ne sommes nous pas entrés dans une nouvelle époque qui n’exige certainement pas d’abandonner nos libertés mais d’en repenser les conditions d’exercice dans un nouveau contexte ? http://rf.proxycast.org/1017236494961614848/13952-16.04.2015-ITEMA_20745021-0.mp3
Association PC light
PC light c'est une équipe de passionnés qui oeuvre depuis plus de quinze ans pour la progression de l’informatique dans l’Yonne. L’organisation coopérative est à même, avec le soutien des populations, des pouvoirs publics et des entreprises, d’apporter internet là ou les grands opérateurs commerciaux ne jugent pas la rentabilité suffisante.
Depuis 2012, l’association s’est dotée de la compétence d’opérateur de télécommunication afin d’apporter des solutions concrètes, fonctionnelles et installables rapidement aux oubliés de l’internet et du haut débit.
En 2015, Pclight ne relâche pas la pression et continue à travailler pour relier de nouvelles zones et augmenter les débits disponibles sur les zones déjà couvertes.
Transcript de l'émission. Rien de neuf pour ceux qui suivent mais c'est sur France Inter
Décoré par la reine d’Angleterre pour sa contribution majeure à la création d’internet en 2013, Louis Pouzin est encore un inconnu en France. Agé de 83 ans, il est pourtant à l’origine d’internet au début des années 1970, avec le premier réseau « Cyclades » permettant de communiquer des informations sous la forme de paquets ! Depuis internet a énormément évolué, est utilisé dans le monde entier, connait succès mais aussi dérives.
Comment les recherches sur internet ont-elles démarré en France ? Sécurité informatique et piratage, quelles sont les failles et comment s’en prémunir ? Qui sont les hackers ? Finalement, Internet doit être totalement repensé. Quelles améliorations apporter ? Selon Louis Pouzin, « une refonte de base semble nécessaire ».
Avec Louis Pouzin, Ingénieur, polytechnicien, Président d’honneur de la société française de l’Internet.
Et Jean-Marc Manach, Journaliste et blogueur français est spécialiste des questions liées à l'impact des technologies de l'information et de la communication sur la société et à la protection de la vie privée.
Le régime de Kadhafi en Libye et celui de Bachar el-Assad en Syrie ont-ils utilisé des systèmes de surveillance "made in France" pour espionner leurs opposants puis les arrêter et les torturer ? Les entreprises françaises qui leur ont vendu ces technologies, directement ou indirectement, peuvent-elles être tenues pour responsables de l’utilisation que ces régimes en ont éventuellement faite ? Ces questions sont au centre de deux plaintes pour complicité d’acte de torture déposées par la FIDH et la Ligue des Droits de l’Homme contre Amésys et Qosmos. Ces deux sociétés françaises, en pointe dans le domaine de l’analyse des flux de données électroniques, travaillent par ailleurs pour les services secrets français.
Dans le reportage de Benoît Collombat, d’anciens opposants libyens et un ex-salarié de l’une de ces entreprises témoignent. Amésys et Qosmos réfutent de leur côté les accusations, rappelant notamment qu’avant les révolutions arabes, Kadhafi comme Bachar el-Assad étaient reçus avec les honneurs à Paris...
Au-delà des questions que la justice doit trancher, se pose le problème de la législation sur la vente et l’exportation de ces systèmes de surveillance électronique massive, qui peuvent être considérés comme de véritables armes contre les populations aux mains de régimes dictatoriaux ou de services secrets échappant aux contrôles démocratiques.
Comment échapper au « Digital Dark Age » qui désigne la situation dans laquelle les données électroniques seront devenues illisibles en raison de supports caducs et de formats oubliés ?
Des solutions existent-elles pour éviter le trou noir numérique et assurer la pérennité de l’accès à ces données malgré la permanente évolution des langages informatiques et des normes de protection contre la copie des productions numériques ?
Au contraire, le développement anarchique de l’informatique menace-t-il la mémoire électronique d’une sorte d’ « oubli numérique » ?
Une « Place de la toile » un peu spéciale ce soir, enregistrée jeudi depuis l’Assemblée du journal Marianne à Nice, sans Thibault Henneton, toujours plongé dans son ordinateur mais resté à Paris, sans lecture de la semaine ni son. « La communication numérique peut-elle être éthique ? » telle est la question qui nous est soumise aujourd’hui par le journal Marianne, qui tient son Assemblée à Nice, au centre universitaire méditerranéen. Une assemblée consacrée à l’éthique et à l’argent dont il nous revient d’aborder le pan numérique. Le monde numérique pose-t-il des problèmes éthiques propres ? Que serait un monde numérique éthique ? Quels moyens a-t-on à notre disposition pour garantir plus d’éthique dans le monde numérique ? Telles sont quelques-unes des questions dont nous allons discuter ce soir.
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Avec des vrais morceaux de bullshit dedans.
C’est à une forme d’hommage que nous allons nous livrer. Hommage à un acteur des réseaux qui a disparu il y a un peu plus d’une semaine, il avait 26 ans et s’appelait Aaron Swartz.
Le monde d’Internet est suffisamment jeune pour qu’on n’ait pas à célébrer des morts trop souvent. Aaron Swartz s’est donc suicidé le vendredi 11 janvier, l’âge de 26 ans. Et sa mort, les circonstances de cette mort, la personnalité d’Aaron Swartz, la place qu’il occupait dans l’univers numérique, ont déclenché maintes réactions et discussions. Si l’on décide d’y revenir aujourd’hui, c’est parce qu’Aaron Swartz incarne autre chose que lui-même : un mode de vie, des engagements, une forme de dévotion à une certaine idée de l’internet.
JZ : On attendait une seule chose de cette table ronde, c'était une annonce concrète de mesures législatives de la part de la ministre Fleur Pellerin. On attendait que conformément aux engagements du candidat Hollande, et conformément aux recommandations de la commission des Affaires économiques de l'Assemblée Nationale dans son rapport qui a maintenant deux ans, la ministre de l'Économie numérique s'engage à protéger la neutralité du Net par la loi, et nous avons, force est de le constater, été déçus, car tout cela a fait l'effet d'un pétard mouillé : la ministre a en fait annoncé qu'elle allait saisir une commission sur la question. Et fin de l'épisode.
Journaliste : Et ca n'est pas suffisant selon vous ?
JZ : Non ce n'est pas suffisant car tous les éléments sont sur la table : le rapport parlementaire des députées UMP et socialiste Laure de La Raudière et Corinne Erhel il y a deux ans, une proposition de loi par le député socialiste Christian Paul il y a plus d'un an, et les Pays-Bas et la Slovénie qui ont protégé la neutralité du Net dans la loi. Et là on nous annonce qu'on va saisir une commission pour se poser la question : c'est un petit peu faible. Au-delà des beaux discours, on veut de l'action, parce que, comme l'a montré l'événement de la semaine dernière de Free avec le blocage des pubs, la situation est alarmante. Ce sont tous les opérateurs télécoms en France aujourd'hui qui violent allégrement le principe de la neutralité du Net en restreignant et en contrôlant les communications de leurs utilisateurs. Il y a urgence à agir. Et je vais même vous dire : ce contraste entre des beaux discours sur la défense des libertés fondamentales et l'inaction coupable qui fait le jeu des opérateurs télécoms qui veulent restreindre les communications de leurs utilisateurs, ca fait trois ans que l'on voit ça à Bruxelles avec la Commissaire européenne Neelie Kroes en charge du dossier, qui parle qui parle mais n'agit pas. Sur ce dossier, l'inaction est coupable, car elle fait le jeu des opérateurs télécoms qui veulent restreindre nos communications sur Internet.
Journaliste : Vous avez l'impression justement que, actuellement, sur le Net, on laisse vraiment le champ libre aux opérateurs uniquement ?
JZ : Écoutez, nous avons lancé une plateforme citoyenne qui s'appelle RespectMyNet sur laquelle nous invitons les citoyens européens à dénoncer les entraves au principe de neutralité du Net, à savoir des restrictions et des priorisations des communications sur Internet, et on a plus de 180 cas qui ont été reportés et confirmés par des citoyens. Cela concerne plus de la moitié des États membres, cela concerne des dizaines d'opérateurs télécoms dans le monde. Il faut voir Internet comme une sorte de bien commun. Internet est un espace universel : si Internet apporte tant à nos sociétés et à nos économies, c'est bien parce que chacun a exactement les mêmes possibilités d'accéder à tous les contenus, services et applications, et que chacun a la possibilité de publier, de créer, d'innover, et d'entreprendre. Lorsque des acteurs économiques, quels qu'ils soient, se prennent de restreindre cette capacité universelle d'accès et de participation, il y a un problème majeur. Il y a un problème démocratique, il y a un problème pour la participation citoyenne, pour les libertés fondamentales, et également pour l'innovation et pour la libre concurrence.
Journaliste : Qu'est-ce que ca change concrètement pour les gens, en quoi c'est dangereux de menacer ce principe là ?
JZ : Un exemple très concret : sur vos forfaits dits "Internet mobile", il y a écrit en tout petit en bas du contrat : "vous avez accès à tout, sauf..." à des services de voix sur IP parce que ca embêterait les opérateurs télécoms que vous payiez vos communications beaucoup moins chères que ce qu'ils vous proposent, donc : sauf la voix sur IP, sauf les services peer-to-peer, sauf les services de vidéo... Vous avez dans ce cas précis un opérateur qui va décider de ce que vous pouvez faire ou ne pas faire sur Internet, comme dans le cas très médiatisé de Free qui choisit unilatéralement de bloquer les publicités pour tout le monde dans le cadre d'une négociation commerciale avec Google. On a donc les utilisateurs, et leur capacité à accéder à Internet ou à participer sur Internet, qui se retrouvent bridés, comme pris en otages, par des acteurs économiques qui sont les opérateurs télécoms, qui espèrent ainsi maximiser leurs revenus.
Journaliste : Est-ce qu'il y a d'autres pays qui ont pris des mesures pour faire entrer la neutralité du Net dans la loi, et comment ca marche du coup là-bas ?
JZ : Oui, le principe de neutralité du Net a été inscrit dans la loi dans au moins 4 pays aujourd'hui : le Chili, le Pérou, et en Europe : les Pays-Bas, et tout récemment la Slovénie. Alors, est-ce que la France s'est faite coiffer au poteau sur les promesses du candidat Hollande par la Slovénie ? Il semblerait que c'est ce que vient d'annoncer Fleur Pellerin, en ne prenant pas de mesure concrète pour inscrire la neutralité du Net dans la loi en France.
Les hackers forment aujourd’hui une catégorie assise dans nos imaginaires. Tout le monde ou presque voit ce qu'est un hacker. Une image se forme à l’évocation du mot, image construite aussi par le cinéma, celle du jeune homme derrière son ordinateur qui craque des systèmes informatiques, avec plus ou moins de bienveillance. Nous-mêmes, on parle assez souvent des hackers dans « Place de la toile », - on la fait avec Wikileaks, avec les actions des Anonymous, ou les journalistes-hackers de Reflets.info (et là) - il y a 15 jours encore, au détour du livre de Fred Turner sur le passage de la contreculture à la cyberculture. Mais pourquoi une émission sur les cultures numériques est-elle amenée à parler aussi souvent des hackers ? Est-ce qu’il s’agit-là de céder à un folklore technologique ou y a-t-il de meilleures raisons ? A cette question nous n’avons jamais répondu, et nous allons le faire ce soir.
(J'ai pas trop aimé l'émission cette fois, mais je la laisse là quand même)
Ils ont tous un profil Facebook ou un compte Twitter, souvent les deux. Ils en usent, parfois même en abusent. Nadine Morano, Eric Besson, Cécile Duflot... les politiques ont adopté les réseaux sociaux. Au-delà de l'anecdote, que peut faire le politique face aux changements occasionnés par le développement d'Internet ?
Effet de mode, démocratie plus directe, mobilisation partisane … quels sont les réels effets de l’usage des nouveaux moyens de communication par les acteurs du monde politique ?
Opération séduction, réel moyen d’informations, les politiques tentent de maitriser internet et le flux d’informations dévoilé minutes après minutes. E-réputation, droit à l’oubli, encadrement du net, autant de questions qui découlent de l’utilisation des réseaux sociaux. Faut-il légiférer sur ces questions, encadrer la pratique du net ?
Que peut le politique face aux géants du net ? On en parle ce soir avec Jean-Marc Manach, journaliste à OWNI et Sandrine Bélier, eurodéputée EELV, en charge des questions du numérique.
La République du Mouv’ : Laurent Kramer
Attachée de production : Julie Verne
URL du podcast: http://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/11993-30.10.2012-ITEMA_20415388-0.mp3
Avec Valérie Schafer...
Historienne des tuyaux. Historienne des télécommunications et de l’informatique, chargée de recherche à l’Institut de sciences de la communication du CNRS. Le tome 1 de sa thèse est paru il y a quelques mois : La France en réseau, aux éditions Nuvis.
Benjamin G. Thierry...
Enseigne l'histoire des techniques et des médias à l'université Paris-Sorbonne et à l'IUFM de l'académie de Paris. Il a récemment publié (avec Valérie Schafer) Le Minitel. L’enfance numérique de la France (2012) et « Révolution 0.1 ». Utilisateurs et communautés d’utilisateurs au premier âge de l’informatique personnelle et des réseaux grand public (1978-1990) in Le temps des médias n°18 (2012). (Twitter).
Laurent Chemla...
Par téléphone. historique de l'Internet français, fondateur de Gandi et auteur en 2002 de Confessions d'un voleur : Internet, la liberté confisquée, librement consultable en ligne.
Rediffusion des rencontres de Petrarques : Notre avenir est-il démocratique ?
- vendredi 20 juillet : Internet, stade final de la démocratie ? avec Dominique Cardon, Fabrice Epelboin