Le BEREC 1 (ou ORECE en français) vient de publier officiellement le projet de lignes directrices ayant vocation à clarifier le règlement sur les télécommunications 2 et donc la neutralité du Net. Après des négociations qui se sont opérées dans le plus grand secret entre régulateurs nationaux - l'ARCEP en France - et BEREC, il semble que rien ne soit mis en oeuvre pour faciliter la
Lundi, Barack Obama a fait un discours sur les enjeux fondamentaux de la neutralité du net. Très peu de médias français ont relayé le sujet du fait, sans doute, de son apparente complexité technique. L'Instant M s'engage à ce que chacun d'entre vous saisisse en moins de 15 minutes à comprendre les tenants et les aboutissants de ce dossier. Car il nous concerne tous et pas seulement Google, Amazon, Netlix et autre géant de la toile. http://www.franceinter.fr/sites/default/files/sons/2014/11/s46/net-fi-60f53c78-d50f-4598-852c-c69c56075cf8.mp3
«De nombreux autres usages d’Internet sont empêchés (et ce n’est jamais signalé dans les publicités), et sont parfois même considérés comme anormaux par les opérateurs !»
Pas sans rappeller https://twitter.com/bouyguestelecom/status/201341777708462083
Des clauses anti-serveur
En France, parmi les grands fournisseurs d'accès, Numéricâble se démarquait par une clause particulière dans ses conditions d'utilisation : l'hébergement d'un serveur était considéré comme une violation de contrat, passible de déconnexion immédiate. À ce jour, cette clause semble avoir été retirée.
De telles clauses sont doublement inacceptables :
elles constituent une violation évidente de la neutralité des réseaux, un fournisseur d'accès devant se limiter à acheminer des données sans discrimination selon de leur nature ou de leur destination, or il s'agit ici de la pire discrimination de trafic qui soit : l'interdiction pure et simple ;
leur application nécessite d'analyser la nature des données reçues, ce qui constitue une violation du secret de la correspondance : dans un paquet IP, le fournisseur d'accès n'est concerné que par les informations utiles au routage — adresse de destination, TTL, priorité — et uniquement pour pouvoir acheminer ce paquet ; tout le reste du paquet relève du secret de la correspondance.
En France donc, Numéricâble ayant retirée cette clause scandaleuse, nos grands fournisseurs d'accès respectent, au moins pour ce point précis, et pour la fourniture d'accès fixe à Internet, la neutralité des réseaux. Mais ce n'est pas le cas en Amérique, où les fournisseurs d'accès pratiquent largement ce type de discrimination contractuelle de trafic. En particulier, un fournisseur d'accès émergent, Google Fibre, inclut précisément une clause de ce type :
Your Google Fiber account is for your use and the reasonable use of your guests. Unless you have a written agreement with Google Fiber permitting you do so, you should not host any type of server using your Google Fiber connection, use your Google Fiber account to provide a large number of people with Internet access, or use your Google Fiber account to provide commercial services to third parties (including, but not limited to, selling Internet access to third parties).
Google, voilà qui ne va pas aider à croire à la sincérité de votre devise “don't be evil” : interdire des usages particuliers de vos connexions à Internet, c'est mal. Et cessez de prétendre défendre la neutralité des réseaux en la poignardant dans le dos, vous n'êtes pas crédibles.
FLa catégorie FAI chez Spyou
« La pornographie est pensée comme un incubateur pour les outils de contrôle et ne représente que l’un des premiers maillons de la chaîne. »
[...]
L’idée envisagée par un Internet qu’on nomme volontiers à deux vitesses est une bombe à retardement, une mise à mort du concept fondamentalement démocratique qui soutient le réseau et, enfin, le règne annoncé des entreprises pouvant mettre la main à la poche pour favoriser leur contenu plutôt que celui de leurs concurrents. Contre la mise en place d’une telle idée se dressent aujourd’hui en France seulement deux entités : d’un côté, l’Etat qu’on n’a vu que peu compétent quand il a été question du numérique ; de l’autre, le Conseil National du Numérique. Cet organisme a d’ailleurs récemment proposé au gouvernement, dont il dépend, d’inscrire la neutralité d’Internet dans la loi.
Le 15 Janvier dernier se tenait une Xième rencontre, un Xième débat, une Nième table ronde sur la neutralité du Net.
Vous me direz : Encore ? Mais pourquoi ? Ça sert à quoi ?
Et je vous répondrai : Oui. Pour faire genre. A rien.
Suite et retour sur une histoire sale, racontée par des gens qui n'y comprennent rien, pour le compte de gens qui y gagnent beaucoup.
Un protocole réseau symétrique permet permet à chacun d'interagir avec les autres en temps réel sans autre intermédiaire que le l'internet dans son ensemble (pas de serveur central). C'est le cas du protocole Multicast. Au contraire, l'internet tel qu'on le connait aujourd'hui utilise essentiellemnt un protocole Unicast qui nécessite l'intervention d'un centre serveur particulier à chaque fois qu'il s'agit de réaliser des interactions collectives en temps réel. C'est par exemple le job de Facebook, Twitter et Google+.
En vue de la table ronde sur la neutralité du net organisée par Fleur Pellerin le 15 janvier 2013, son cabinet m'a proposé de lui faire part de mon point de vue. A cette fin j'ai essayé d'éclaircir, autant pour mon usage personnel que pour qui voudra, mes idées sur cette notion complexe.
La "neutralité du Net" est à la mode. Pourtant, quelle qu'en soit la source, la définition de ce concept reste - au mieux - floue: un Internet neutre serait "un simple tuyau qui ne discrimine ni ne modifie les données qu'il transporte". L'objectif étant à la fois technique (éviter une balkanisation du réseau) et politique (garantir un certain nombre de droits à l'internaute).
[...]
«La première des atteintes à l'objectif de neutralité est l'asymétrie des débits.»
L'hébergeur OVH, qui s'est diversifié depuis peu dans l'accès à Internet, préfère accroître la taille du tuyau qui le relie à Google plutôt que de jouer le bras de fer et de réclamer une compensation pour la hausse constante du trafic. La vision d'Octave Klaba.
Les réactions se suivent et ne se ressemblent pas après la décision de Free – qui a depuis fait machine arrière, (temporairement d’après une source de BFM TV) – de filtrer la publicité pour ses abonnés.
Alors que certains n’y voient aucune atteinte à la neutralité du Net, d’autres perçoivent au contraire cette décision comme un début d’atteinte à ce principe. C’est le cas par exemple d’Octave Klaba, le fondateur d’OVH.
L’entrepreneur qui vient d’ouvrir un datacenter au Canada pour étendre son entreprise à l’Amérique du Nord revient sur cette affaire dans les colonnes des Echos.
Il y constate qu’effectivement Google (et d’autres comme Facebook ou Apple) exercent une pression économique importante sur les FAI. « Aux Etats-Unis, ces derniers ont déjà perdu la bataille. Ils n'ont pas réussi à faire payer l'interconnexion […] d'où la nécessité pour les opérateurs de répercuter les coûts auprès des consommateurs ». Pour autant, en Europe les fournisseurs d’accès seraient pour lui « prisonniers d'une posture [et] de leur image ». Et surtout d’une stratégie de Triple-Play à 30 € par mois.
Fidèle à son habitude, Free a secoué le cocotier en incluant dans la dernière mise à jour de sa Freebox Révolution, une fonction qui bloque par défaut les publicités affichées sur les sites Web.
Si l'idée de proposer aux abonnés un 'adblocker' n'a rien de choquant en soi, le fait de l'activer par défaut suscite une grosse polémique où se mêlent choix des abonnés, modèles économiques des sites, neutralité du réseau, neutralité des opérateurs et entrave à l'activité économique d'un tiers...
Sur la toile, les experts des réseaux et du Web en général se perdent en conjectures, applaudissent ou s'enflamment contre la décision de Free.
Pour Benjamin Bayart, président de French Data Network (FDN), la méthode est douteuse. "J'ai toujours trouvé la publicité en ligne beaucoup trop invasive (encombrante, bruyante, etc), c'est pourquoi j'installe toujours AdBlock. Du coup, si j'étais abonné chez Free, je trouverais sans doute le service agréable, et l'activerais probablement", écrit-il sur le blog de l'association.
Mais quelle mouche a piqué Free ?! Le FAI a décidé sans prévenir personne de bloquer les publicités affichées sur les sites internet visités par ses abonnés, en activant par défaut un bloqueur de pubs géré depuis sa Freebox. Un service qui a l'air sympathique mais qui coûtera des millions et des millions d'euros à des milliers d'entreprises, et qui menace leur survie.
Où quand Free décide d'embêter Google.
Mise-à-jour : Nous venons d'obtenir la confirmation par le cabinet de Fleur Pellerin que la réunion était finalement reportée en janvier. Motif invoqué : le 14 décembre tombant un vendredi, il était difficile pour les parlementaires de s'y rendre, puisque c'est le jour de retour dans les circonscriptions. La date définitive devrait être communiquée en fin d'après-midi, et serait vraisemblablement fixée au cours de la 3ème ou 4ème semaine de janvier.
Derrière la lecture d'une vidéo YouTube sur votre écran, c'est la guerre. Fournisseurs d'accès à Internet et éditeurs de contenus bataillent en effet pour le contrôle des tuyaux. Bataille dans laquelle le régulateur français, l'Arcep, a récemment décidé de mettre son nez. Avec plus ou moins de succès.
les vidéos à venir de la ubuntu-party avec nottament la conférence de Benjamin
"Il y a besoin d'une loi pour protéger la neutralité du net." B.Bayart
Lien de la conférence http://muscat.kafe-in.net/stuff/conferences/ubuntu2012-bayart.ogv
Pour réviser la conférence 2011 : http://medias.ubuntu-paris.org/videos/ubuntu-party-paris-2011-11-13_neutralite-du-net-definitions-enjeux_benjamin-bayart/files/ubuntu-party-paris-2011-11-13_neutralite-du-net-definitions-enjeux_benjamin-bayart.audio.ogg
OTTAWA, le 14 nov. 2012 /CNW/ - Une campagne internationale lancée à la rescousse d'Internet libre et ouvert débute au Canada cette semaine.
Cette campagne internationale, soutenu par des représentants de la communauté internationale d'Internet, s'oppose à des propositions qui seront formulées dans le cadre de la conférence internationale organisée par l'Union internationale des télécommunications (UIT), l'organisme qui régit le trafic mondial des télécommunications. Ces propositions présideraient à la mainmise sur Internet de l'UIT, l'organisme multinational coordonné par l'Organisation des Nations Unies. Plusieurs intervenants au sein de la communauté internationale d'Internet croient que ces propositions visant à améliorer la sécurité d'Internet, ne sont que des prétextes, par certains pays moins démocratiques, d'accroître la surveillance Internet, et de restreindre les libertés de ses utilisateurs.
L'ACEI lance un appel à la population canadienne : elle l'invite à se joindre à elle afin de préserver la liberté et l'ouverture d'Internet en signant une pétition internationale qui s'oppose à ces propositions visant à brimer les droits numériques de la communauté mondiale des internautes. La pétition en question est accessible au http://www.change.org/netgrab (en anglais).
« À titre de partisans d'Internet libre et ouvert, nous nous opposons à toute tentative de restreindre les activités en ligne des citoyens canadiens, a affirmé M. Byron Holland, président et chef de la direction de l'ACEI. Le modèle multilatéral de gouvernance d'Internet actuellement mis en œuvre est à la source de sa réussite à titre de tremplin de l'économie et de la liberté d'expression démocratique mondiales. »
Le modèle de gouvernance multilatéral en vigueur aujourd'hui permet à une profusion d'intervenants, qu'il s'agisse d'ingénieurs, de spécialistes du marketing, de programmeurs, de membres de la société civile et du milieu universitaire ou d'experts de la sécurité, d'avoir voix au chapitre au même titre que les nations, les organisations non gouvernementales ou les entreprises. Bref, actuellement, les organisations et les gens qui ont des intérêts dans la réussite d'Internet sont ceux qui orientent son essor.
Lors d'une récente réunion tenue par la Société pour l'attribution des noms de domaine et des numéros sur Internet (ICANN), le président du Conseil du Trésor du Canada, l'Honorable Tony Clement, a réitéré le soutien qu'accorde le gouvernement fédéral à ce modèle multilatéral de gouvernance d'Internet : www.cira.ca/nouvelles/communiques-de-presse/gouvernance-actuel/.
À l'occasion de sa Conférence mondiale sur les télécommunications internationales (CMTI), qui aura lieu à Dubaï en décembre, l'UIT proposera des plans visant à régir Internet. Fondée en 1865, l'UIT a d'abord régi l'exploitation des réseaux télégraphiques, puis au fil du temps, de téléphonie et de télécopie. Dans le cadre de la CMTI, l'UIT réexaminera, pour la première fois depuis 25 ans, le Règlement des télécommunications internationales (RTI) en présentant, notamment, la proposition d'y intégrer la réglementation mondiale d'Internet. Un exemple est une proposition de traiter tout trafic Internet comme appels téléphoniques interurbains pour fins de facturation. Cette suggestion pourrait risquer l'avenir d'Internet tel que nous le connaissons.
« La démarche ascendante flexible adoptée par l'ICANN et à laquelle le modèle multilatéral donne lieu a permis à Internet de devenir un incroyable moteur économique et démocratique et le plus formidable catalyseur des changements sociaux depuis l'avènement de la presse à imprimer, a repris M. Holland. Ce modèle de gouvernance fait écho à l'unicité d'Internet, et nous avons le devoir de le préserver et de veiller à son évolution. Nous sommes d'avis que la proposition de l'UIT faillira à reconduire une telle réussite. »
« L'ACEI applaudit au soutien indéfectible manifesté par le gouvernement canadien au modèle de gouvernance multilatéral d'Internet, a poursuivi M. Holland. À présent, nous demandons aux Canadiens d'agir pour faire en sorte qu'Internet demeure innovant, sécurisé, interopérable et ce qui compte plus encore, libre et ouvert. »
Pour en débattre le programme SAPIENS (Susciter l'Accès et le Partage de l'Information et des Nouveaux Savoirs) propose au grand public, aux élus et aux décideurs locaux une soirée de réflexion le mardi 13 novembre de 18h30 à 20 h au Technopole Bordeaux-Montesquieu de Martillac.
Au programme
Internet de demain : un réseau neutre et ouvert ou des plateformes propriétaires qui restreignent nos libertés ?
Grand témoin : Benjamin Bayart, Président de l'association French Data Network (www.fdn.fr)
Plusieurs porteurs d'initiatives locales interviendront :
-
Alexandre Borrut, d'Aquilenet, fournisseur d'accès à Internet libre en Aquitaine et porteur du projet GirondIX.
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Christophe Catarina, représentant de l'ABUL, association bordelaise des utilisateurs de logiciels libres et organisateur des Rencontres Mondiales du Logiciel Libre
Conférence à récupérer ?
The goal of our Glasnost project is to make access networks, such as residential cable, DSL, and cellular broadband networks, more transparent to their customers.
ISPs are increasingly deploying a variety of middleboxes (e.g., firewalls, traffic shapers, censors, and redirectors) to monitor and to manipulate the performance of user applications. Most ISPs do not reveal the details of their network deployments to their customers. We believe that this knowledge is important to help users make a more informed choice of their ISP. Further, such knowledge is also useful for researchers designing protocols and systems that run on top of these networks.
To improve network transparency, we are building online tools that are easy to use and publishing them on this web page. Currently, there are two tools you could use to test your ISP. We will release more tools as we develop them in the future.