En adoptant le Marco Civil da Internet, un cadre légal de protection avancée des droits civils sur Internet, le Brésil s'est placé à l'avant-garde d'Internet. À côté de la neutralité du réseau, le texte porte sur la protection des données personnelles et l'encadrement des conditions de conservation et de communication des journaux de connexion. Ces points montrent bien la double nature des enjeux. Il s'agit bien sûr de préserver les libertés fondamentales des citoyens brésiliens. Mais le levier juridique permet aussi de développer une stratégie de résistance aux prises de contrôle juridiques par les majors états-uniennes, vecteurs des extensions de souveraineté des États-Unis et de la surveillance de masse.
Les sénateurs brésiliens ont adopté hier le « Marco Civil da Internet », un projet de loi consacrant notamment la neutralité du Net. Le texte n’attend plus que la signature de la présidente, Dilma Roussef, pour être gravé dans le marbre. L'intéressée reçoit d’ailleurs à partir d’aujourd’hui et pour deux jours différents représentants de gouvernements, afin de discuter de la gouvernance d’Internet. Explications.
http://www.lemonde.fr/economie/article/2014/04/22/le-bresil-a-l-avant-garde-de-la-fronde-du-net_4405175_3234.html
http://oglobo.globo.com/pais/senado-aprova-marco-civil-da-internet-depois-de-esforco-do-governo-12260279
Discuté depuis de longs mois déjà, le « Marco Civil da Internet » a été adopté mardi soir par la Chambre des députés du Brésil. Ce projet de loi, relancé par l’exécutif suite aux révélations d’Edward Snowden, contient des dispositions visant notamment à garantir la neutralité du Net dans ce pays d'Amérique du Sud. Soutenu au niveau international par WikiLeaks, La Quadrature du Net ou Tim Berners-Lee, le texte est l'objet de nombreuses attentions. Désormais, il doit cependant obtenir l’approbation du Sénat. http://www.dailydot.com/politics/brazil-marco-civil-internet-bill-of-rights-carolina-rossini/
Les révélations successives engendrées par les documents d’Edward Snowden ont provoqué une série d’électrochocs sur le plan politique. Désormais, plusieurs pays n’hésitent plus à afficher leur méfiance vis-à-vis des États-Unis, notamment l’Allemagne. Le Brésil, où règne un climat équivalent, a justement annoncé qu’un nouveau câble sous-marin allait relier le pays à l’Europe.
Un rien contradictoire non ?
Depuis cinq mois, perché sur les hauteurs de Rio de Janeiro, Glenn Greenwald, 46 ans, publie chaque jour sa dose de révélations sulfureuses. L'ancien avocat, ex-blogueur reconverti dans le journalisme de combat au Guardian, est devenu une superstar médiatique. Nourri par Edward Snowden, un ancien analyste de la National Security Agency, il révèle au monde entier l'ampleur de la surveillance à laquelle se livre la plus secrète des agences de renseignement américaines
In her UN General Assembly speech denouncing NSA surveillance, Brazil’s President Dilma Rousseff said:
Information and communications technologies cannot be the new battlefield between States. Time is ripe to create the conditions to prevent cyberspace from being used as a weapon of war, through espionage, sabotage, and attacks against systems and infrastructure of other countries. … For this reason, Brazil will present proposals for the establishment of a civilian multilateral framework for the governance and use of the Internet and to ensure the protection of data that travels through the web.
Establishes principles,guarantees,
rights and obligations related to the use of
the Internet in Brazil
La domination d'Internet par les Etats-Unis verrait sûrement son sort décidé dans les prochains mois. Du 22 au 25 octobre se tient à Bali le huitième Forum sur la gouvernance de l'Internet, une rencontre annuelle entre les acteurs impliqués dans la gestion du Réseau (architectes du réseau, gouvernements, secteur privé...) pour discuter de son état. L'un des thèmes principaux cette année est l'assujettissement des architectes d'Internet aux Etats-Unis.
Brazil is not very happy about all these NSA revelations. As home to Latin America's biggest economy, the country understandably hates the idea that the United States is listening to its phone calls and reading its emails. In fact, Brazil hates it so much that it wants to disconnect itself from the U.S. internet altogether.