La Société Trident Media Guard (TMG), vous connaissez ?
Cette Société basée aux portes de Nantes en Loire Atlantique, est au cœur du dispositif Hadopi mis en place par les Lois de Juin et Octobre 2009.
C’est elle que les cinq ayants droits, Sacem en tête pour la musique et l’Association de Lutte contre la Piraterie Audiovisuelle (ALPA) pour le cinéma, mandatent pour sniffer à très grande échelle l’Internet et remonter toutes les adresses ip litigieuses.
Une fois cette activité de surveillance et de collecte opérée par ce sous-traitant, les sociétés de gestion de collective des droits consultent la plateforme TMG qu’elle a mise en place pour eux et saisissent éventuellement l’Hadopi pour lancer la riposte graduée.
Le fait que cette activité de surveillance, disons clairement de police, soit opérée par un acteur privé sous couvert de la Loi, de la Cnil et du Saint-esprit, pourrait nous occuper pendant de longues pages, mais tel n’est pas notre propos.
Le fait que la base de données gigantesque qui résulte de cette activité de surveillance se trouve détenue par une société commerciale, même sous la responsabilité des sociétés de gestion collective des droits, nous paraît une question légitime à débattre, mais là n’est pas notre propos non plus.